Aujourd’hui, nous retournons sur les lieux de l’incendie. C’est la première fois depuis la catastrophe. Le choc est palpable, l’épaisseur de la réalité nous frappe de plein fouet. Partout autour de nous, il n’y a que décombres et silence. Le contraste avec la vie qui existait ici autrefois est difficile à accepter.
La réalité des dégâts :
Nous avançons lentement entre les ruines. En entrant dans la maison, non seulement il y a une vision d’horreur, il y fait noir, les murs sont noirs, mais en plus l’odeur de brûlé est insupportable, écœurante. Les odeurs de fumée et de cendres nous enveloppent, chaque pas révèle un peu plus l’ampleur des dégâts. Mon mari et moi regardons autour de nous, comme des zombies déambulant dans un endroit qui ne nous ressemble plus. La maison est méconnaissable. Ce qui était un foyer chaleureux, plein de souvenirs, est maintenant une carcasse noire, une coquille vide.
La recherche des souvenirs :
Malgré la fatigue, nous tentons de retrouver des objets. Des choses qui auraient pu échapper au feu, des morceaux de notre vie qui seraient encore là, cachés sous les débris. Une assiette ébréchée, une photo noircissante, tout semble avoir une valeur immense à cet instant. Mais peu de choses résistent aux flammes, et le peu que nous trouvons semble empreint d’une fragilité nouvelle.
Une fatigue immense :
Nous sommes épuisés. L’émotion, la poussière, la tristesse. Les enfants sont restés chez mes parents. Ils auront une semaine de vacances anticipées, loin de ce chaos, loin de ce choc. Mon mari a posé sa journée. Demain, c’est le week-end. Un répit bienvenu, même si nous savons qu’il sera loin d’être reposant.
Comme des zombies :
Nous nous déplaçons sans but précis, simplement pour être là, pour comprendre. Rien n’a de sens. Notre maison, celle que nous avons tant aimée, n’est plus qu’un champ de ruines. Nous sommes là, ensemble, mais sans voix, sans énergie. Juste deux silhouettes, errant parmi les débris, tentant de réaliser l’irréalisable.
Reprendre courage :
Le ciel est gris, il menace de pleuvoir, comme pour rajouter encore une note à ce tableau déjà sombre. Mais quelque part, dans toute cette désolation, il y a une petite étincelle qui survit. Nous sommes en vie. Nos enfants sont en sécurité. Peut-être qu’aujourd’hui, être là est tout ce que nous pouvons faire. Et c’est déjà beaucoup.
La suite à venir :
Ce jour est le premier d’une longue série. Il faudra d’autres jours comme celui-ci, d’autres moments de confrontation avec ce que nous avons perdu. Mais nous allons aussi trouver des moyens d’avancer. Ensemble, en famille. Pas à pas, petit à petit. Aujourd’hui, nous faisons face. Demain, nous commencerons à reconstruire.
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