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Début du sinistre, l'incendie

Notre sinistre, l’incendie de notre habitation.

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  • Dernière modification de la publication :21 novembre 2024

L'incendie de notre habitation : ce réveil restera gravé !

L’incendie de notre habitation avait déjà commencé ,quant à quatre heures du matin, un bruit violent m’a tirée du sommeil. Un tambourinement insistant contre notre porte d’entrée, et une voix qui criait, perçant le silence de la nuit :  » Sortez de chez vous, il y a le feu !  » Mes yeux se sont ouverts d’un coup. Mon esprit était encore embrumé, et tenté de saisir la réalité. J’ai senti la fumée qui s’infiltrait dans la chambre, cette odeur âcre et oppressante, et immédiatement, un sentiment d’urgence a envahi tout mon être.

Sans réfléchir, je me suis levée en sursaut et j’ai couru vers la porte d’entrée. Là, cet homme – un inconnu, pas un voisin – continuait de frapper, ses yeux brillants d’urgence et de panique. Ses mots me sont parvenus, suppliants, emplis de gravité : il fallait sortir, tout de suite. D’instinct, j’ai hurlé, ma voix résonnant dans toute la maison : « Réveille-toi ! » Je devais réveiller mon mari. L’alerter, le faire réagir avant que le danger n’engloutisse tout.

Mon mari s’est levé en quelques secondes, et malgré le choc, il était prêt. Mon cœur battait à tout rompre, mais mes pensées n’allaient qu’à une chose : nos enfants. Toujours en pyjama, pieds nus, je me suis précipitée vers la chambre de mon fils. Mon souffle court et mon corps poussé par une énergie que je ne connaissais même pas. En entrant, j’ai crié son nom, un cri puissant, désespéré, qui l’a réveillé en sursaut. Il est tombé du lit, désorienté par mes cries. Sans hésiter, je l’ai pris dans mes bras.

En me tournant vers les escaliers, j’ai vu ma fille, déjà réveillée. Elle avait entendu mes cries et s’était précipitée pour nous rejoindre, tenant un de nos chat blotti dans ses bras. Dans ce chaos, cette vision d’elle, serrant si fort notre compagnon à quatre pattes, a ajouté une émotion particulière à ma peur : une tendresse mêlée à de l’inquiétude. Malgré la terreur ambiante, elle avait eu l’instinct de protéger notre animal. Nous étions là, tous réveillé, mais ils nous manquait encore deux chats.

Partir de la maison !

Nous avons quitté la maison, encore en pyjama. Cette nuit est marquée par la panique et l’urgence. Dehors, l’homme qui nous avait réveillé nous a dit de couper le gaz, de déplacer les voitures. Des gestes mécaniques, presque irréfléchis, comme dictés par l’instinct de survie. Mon mari était déjà dans l’action sans même penser, animé par ce besoin frénétique de faire ce qui était possible pour limiter les dégâts.

Puis, nous nous sommes tenus là, ensemble, devant notre maison. Nous regardons impuissants, les flammes qui montaient, embrasant notre foyer. Ma fille tenait toujours notre chat dans ses bras, cherchant un peu de réconfort dans cette étreinte. Ces minutes nous ont semblé interminables. Figée, j’observe ce spectacle surréaliste, ce mélange de chaleur brûlante, de fumée noire et de crépitements sinistres. Notre maison, notre vie, tout ce que nous avions bâti, se consommait sous mes yeux. Je ne pouvais rien faire d’autre que regarder, impuissante, attendant que les pompiers arrivent pour prendre le relais.

Ils ont fini par arriver, mais ces minutes de spectatrice forcée, pieds nus, vêtus seulement de mon pyjama, immobile devant la destruction de tout ce qui nous appartenait, ont laissé en moi une empreinte indélébile.

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